Contacts : Julie Gobert et Adèle Bressy

Contexte

Les travaux menés entre autres dans le cadre de la thèse de Pierre Martinache et du post-doctorat d’Alexsandro Arbarotti ont montré l’ubiquité des substances biocides dans une très large gamme de produits du quotidien de la sphère domestique et la méconnaissance qu’ont les usagers de cette contamination chimique invisible.

L’analyse d’eaux grises, des poussières et de l’air intérieur collectés chez des volontaires ont mis en évidence que nos environnements intérieurs sont fortement contaminés en substances biocides.

Récemment, la perception du risque par les consommateurs concernant leurs produits du quotidien a été étudiée afin de promouvoir des changements de pratiques dans le but final de prévenir l’émission de micropolluants. Ces projets ont montré que la mise en œuvre de tels changements de pratiques était freinée par le poids des normes sociales (apparence, représentation de la propreté héritée de l’hygiénisme du XIXe siècle, contexte de pandémie, etc.).

Dans la mesure où aujourd’hui peu d’expérimentations permettent d’évaluer l’efficacité des actions de sensibilisation des habitants sur la contamination de leurs espaces quotidiens, et plus particulièrement de leurs eaux grises/usées, cette action a pour ambition d’aller plus loin dans l’étude des leviers de changements de comportements des usagers et de proposer selon les contextes des dispositifs de réduction à la source des biocides domestiques.

Objectifs

• étudier les différents outils d’action publique qui peuvent être utilisés afin de diminuer la contamination des milieux et relier pratiques domestiques et contamination des eaux grises
• mener des enquêtes sur des sites pilotes de réutilisation des eaux grises pour établir l’ampleur des changements de perceptions et de pratiques relatifs aux produits contenant des biocides
• étudier les logiques de l’action publique visant à améliorer la qualité de l’environnement domestique
• analyser de leur réception par les publics cibles, notamment en mesurant la contamination en biocides de l’environnement intérieur d’usagers référence et d’usagers sensibilisés aux changements de pratiques

Résultats attendus et retombées

Les enquêtes doivent permettre de connaître la réceptivité des publics à différents outils de politiques publiques et de pouvoir accompagner la mise en place de dispositifs plus efficaces de changement des comportements (de la consommation au rejet des substances, en prenant en compte la phase d’usage). Les mesures sur le terrain doivent elles permettre d’évaluer l’impact des outils mis en œuvre sur les émissions de biocides.

Description détaillée de l’action