Pourquoi il est urgent de faire sortir le plastique de votre vie ? Contribution de Johnny Gasperi à l’article de L’Obs du 25 mai 2018
On le trouve dans l’eau, la terre et même dans l’air. Omniprésent, il pourrait perturber notre système hormonal, altérer la croissance, la fertilité, et le QI. Exposé des griefs.
Article de Morgane Bertrand publié le 24 mai 2018 à 18h25
Le plastique, est-il dangereux pour la santé ? Pour les animaux marins, il est mortel : il suffit de regarder les photos chocs de tortues étranglées, de dauphins étouffés, et d’oiseaux ayant gobé ce matériau non biodégradable. Mais rien de tel chez l’homme. Pas de sacs, de bouchons, ou de filets de pêche dans nos solides estomacs ! Et pourtant… Le plastique s’attaque aussi à nous. Mais cette fois, la menace est invisible, et on en connaît très mal les effets.
Le plastique, est-il dangereux pour la santé ? Pour les animaux marins, il est mortel : il suffit de regarder les photos chocs de tortues étranglées, de dauphins étouffés, et d’oiseaux ayant gobé ce matériau non biodégradable. Mais rien de tel chez l’homme. Pas de sacs, de bouchons, ou de filets de pêche dans nos solides estomacs ! Et pourtant… Le plastique s’attaque aussi à nous. Mais cette fois, la menace est invisible, et on en connaît très mal les effets.
Microparticules envahissantes
A l’automne dernier, deux études américaines relayées par Orb Média ont révélé la présence quasi systématique de microparticules de plastique (moins de 5 millimètres) dans l’eau minérale (Evian, Nestlé, San Pellegrino…) et dans celle du robinet. Les sources de contamination sont nombreuses, depuis l’abrasion de nos vêtements synthétiques en machine à laver (polaires, gore-tex…) jusqu’aux poussières de bouchon émises lors du processus d’embouteillage.
Poussières qui flottent aussi en masse… dans l’air, comme l’a observé Johnny Gasperi, chercheur à l’université Paris-Est Créteil (Laboratoire Eau environnement et systèmes urbains). « On les retrouve dans les eaux de pluie, dans les lacs alpins, à des tailles toujours plus petites. »
Pas de doute : elles atterrissent aussi dans notre assiette. Et une fois avalées, jusqu’où s’infiltrent-elles ? « Plusieurs études sur les poissons montrent que les microplastiques sont ingérés, mais qu’ils sont ensuite rejetés sans passer dans les chairs », rassure Johnny Gasperi.