Participation de Johnny Gasperi à un article du 28 mars 2019 de l’Express : "l’invasion invisible des microplastiques"
Avec le temps, les déchets plastique et les textiles synthétiques se fragmentent en microparticules légères et persistantes. Leur dispersion pollue l’eau, l’air, et contamine les êtres vivants, dont l’homme.
Le plastique n’est plus fantastique. Léger, résistant et surtout peu coûteux, il a longtemps été paré de toutes les qualités au point d’inonder notre quotidien, depuis soixante ans, sous forme de bouteilles, d’emballages, de textiles ou de peintures. Sauf qu’il a, aussi, un énorme défaut : une fois abandonné, il met des siècles à se décomposer dans les environnements qu’il pollue. Depuis peu, l’opinion publique en prend conscience, choquée par les images de plus en plus fréquentes d’animaux marins piégés par du plastique.
Et pourtant, il ne s’agit que de la partie la plus visible de ce fléau, car ces déchets se fragmentent ensuite en microplastiques, des milliers de minuscules débris durables qui ont, à leur tour, envahi notre vie. Ils sont partout, dans l’air, l’eau du robinet, les terres cultivées ou la nourriture, comme le constatent, impuissants, les chercheurs qui explorent les conséquences de ces polluants invisibles.