OPUR, un observatoire d'hydrologie urbaine en Île-de-France

Soutenance de thèse de Ahmeda Assann Ouedraogo : 6 juin 2024

par Administrateur site OPUR - publié le

Ahmeda Assann Ouedraogo soutient sa thèse intitulée "Évapotranspiration issue de solutions fondées sur la nature pour la gestion à la source des eaux pluviales urbaines : analyse à partir d’observations et de modélisations hydrologiques", le jeudi 6 juin 2024 à 14h00 à l’École des Ponts ParisTech dans l’amphithéâtre Navier.

Le travail a été soutenu par le programme de recherche OPUR (action R3.1), par l’OFB via le projet ModelET, et par le Cerema. Pour en connaître un peu plus sur les rôles de l’évapotranspiration en ville et la complexité de mesurer et modéliser le processus au sein d’un milieu urbain très hétérogène !

Jury :

  • rapporteurs : Ludovic Oudin (Sorbonne université) et Fabrice Rodriguez (université G.Eiffel)
  • examinateurs : Marjorie Musy (Cerema) et Erwan Person (Agroparistech)
  • Marie-Christine Gromaire (ENPC, directrice de thèse) et Emmanuel Berthier (Cerema, encadrant)
Résumé court de la thèse :

L’évapotranspiration (ET) est cruciale pour la renaturation des villes via les Solutions fondées sur la Nature (SfN), notamment pour atténuer le ruissellement urbain et favoriser le rafraîchissement local. La thèse contribue à améliorer la compréhension de l’ET issue des SfN par son estimation et sa modélisation.

Différentes configurations expérimentales de SfN ont été retenues et regroupées en deux types représentatifs : les jardins de pluie (JP) et les toitures végétalisées (TV). Les observations expérimentales ont montré que pour les JP, l’ET journalière (neuvième décile) varie entre 5,4 mm/j et 6,5 mm/j. Pour les TV, les estimations d’ET diffèrent selon la méthode et varient de 0,8 mm/j à 3,7 mm/j. Les principaux facteurs influençant l’ET issue des SfN sont la réserve en eau interne, l’épaisseur du substrat, les conditions atmosphériques et la présence de végétation.

La modélisation hydrologique avec Hydrus 1D a révélé que les paramètres hydrodynamiques du substrat, notamment ceux liés à la rétention d’eau, sont les plus influents sur l’ET simulée. Les simulations (6 ans pour les TV et 2 ans pour les JP) montrent qu’avec 15 cm de substrat (planté de Sedums ou de Graminées) sur les TV, l’ET peut représenter plus de 50 % des précipitations annuelles interceptées. Avec 3 cm de substrat (planté de Sedums ou nu), l’ET varie entre 30 % et 44 %. Pour les JP modélisés (impluvium égal à 4 fois la surface du jardin, substrat de 80 cm, herbacé, sans stockage interne d’eau), l’ET représente environ 35 % des apports annuels de pluie.

La soutenance est accessible en distanciel à partir de 13h30.