Années : 2014 - 2018
Nom du projet : Changements de pratiques dans les produits cosmétiques : des lanceurs d’alerte aux impacts sur le milieu aquatique
Acronyme du projet : Cosmet’eau
Partenaires
- Leesu - UPEC (porteur du projet) : Adèle Bressy
- Arceau-IdF : Irina Severin
- SIAAP : Vincent Rocher
- VigiCell : Laurent Paulic
- Ville de Paris : Pascale Neveu
Résumé
Le projet Cosmet’eau s’appuie sur les produits cosmétiques pour comprendre comment des préoccupations de santé publique et d’environnement liées aux micropolluants peuvent être prises en compte par les pouvoirs publics, y compris les collectivités locales, les industriels et les consommateurs. Les conservateurs et biocides utilisés dans la formulation des produits cosmétiques sont retrouvés de façon ubiquiste dans les eaux de surface. Ils peuvent avoir un effet négatif sur les écosystèmes aquatiques par perturbation endocrinienne ou induction d’antibiorésistance. Il y a donc des enjeux à la fois sanitaires et environnementaux importants à mieux comprendre le devenir de ces substances et leurs effets nocifs. Dans le projet, chimistes, hydrologues, écotoxicologues, sociologues et géographes travaillent ensemble pour quantifier ces substances de l’habitat au milieu récepteur, évaluer les risques liés à ces substances dans l’environnement et proposer aux collectivités des outils innovants pour construire une stratégie la plus efficace possible pour lutter contre la présence de ces substances dans le milieu récepteur.
1. Problématique et présentation du projet
Les produits cosmétiques contaminent les eaux domestiques en raison de leurs additifs potentiellement toxiques comme les parabènes, triclosan et triclocarban. Ces substances sont plutôt étudiées d’un point de vue sanitaire mais leur toxicité a également un effet sur les écosystèmes aquatiques avec des suspicions de perturbations endocriniennes ou d’induction d’antibiorésistance. En France, l’alerte a été lancée par la diffusion de l’émission Envoyé spécial (2005), qui reprenait l’étude de Darbre et al. (2004) reliant l’utilisation des parabènes à des cancers du sein. Cette prise de conscience des consommateurs a incité les industriels à proposer de nouvelles références (sans parabène ou bio) intégrant des substituants aux molécules incriminées sans que les pouvoirs publics et les consommateurs s’interrogent sur leur innocuité. L’analyse des changements de stratégie des entreprises et de pratiques des consommateurs nous permettra de réfléchir sur les évolutions d’une gouvernance des risques sanitaires et environnementaux liés aux micropolluants.
2. Objectifs
- 1. Comprendre les processus de lancement d’alerte, de sensibilisation des consommateurs et des pouvoirs publics
- 2. Développer des outils techniques et sociologiques innovants de suivi des pratiques et de la contamination
- Suivre les pratiques de consommation : enquêtes
- Surveiller les produits utilisés et produits de substitution : screening et échantillonneurs passifs
- Étudier les effets sur le milieu récepteur : tests écotox intégrés
- 3. Évaluer la contamination des eaux usées et du milieu récepteur, et son évolution suite aux changements de pratiques
- 4. Proposer des innovations dans la gouvernance : vers des changements de pratiques encadrés par les collectivités
3. Organisation
Approche multidisciplinaire des stratégies d’acteurs susceptibles de réduire à la source l’émission des micropolluants domestiques : géographie, sciences sociales, sciences politiques, chimie et écotoxicologie.
Cosmet’eau : organigramme des tâches
5. Financement
Appel à Projets « Innovation et changements de pratiques – Lutte contre les micropolluants des eaux urbaines »
Liste des Financeurs | Somme |
---|---|
Agence Française pour la Biodiversité | 190 k€ |
Agence de l’Eau Seine-Normandie | 302 k€ |