Présentation du programme RECYLUSE : La recyclerie du futur : "living labs" de la réutilisation et de reconception
Le projet RECYLUSE vise à favoriser la transition écologique, économique et sociale vers l’économie circulaire par la promotion de la réparation et de la réutilisation en analysant les représentations des acteurs et singulièrement celles des usagers et en structurant une solution partenariale qui puissent lever les résistances et difficultés identifiées.
Le projet cherche d’abord à comprendre les déterminants et résistances des usagers/non usagers vis-à-vis des activités de réparation et des objets réparés et ensuite à identifier des modalités de conception adaptées à la réparation des produits. En effet la réparation peut être freinée par la conception de certains biens qui empêchent ou freinent la réparation. En termes opérationnels, il s’agit de répondre aux questions suivantes :
- De quelle manière faire adhérer les consommateurs de produits manufacturés dont les profils sont différents ?
- Comment mieux les intégrer sur les réseaux de réparation/réutilisation ?
- Comment stimuler la collaboration d’acteurs hétérogènes dans le cadre de living labs ?
- Comment mieux outiller la prise de décision autour de structuration de « réseaux territoriaux de réparation » ?
RECYLUSE s’appuie sur deux études de cas afin de mieux appréhender ces déficits de légitimité (par le recours à des questionnaires, des observations et des entretiens semi-directifs avec les représentants des recycleries, les pouvoirs publics, les usagers et non utilisateurs) pour ensuite créer des “living labs” sur les deux territoires, intégrant des professionnels de la réparation/réutilisation, des concepteurs et des utilisateurs. Ces “living labs” permettent l’échange de savoir-faire et de savoirs entre les parties impliquées. Ils semblent être une modalité adéquate pour modifier des représentations et ainsi débloquer certaines résistances et créer des pistes d’innovation territoriale. Sera réalisée concomitamment une étude sur les motivations de chaque acteur, son intégration au collectif, sa capacité à transmettre ses compétences et à collaborer pour améliorer la réparabilité des produits.
Cette recherche doit in fine permettre aux opérateurs existants et aux collectivités de trouver des modalités de meilleure appropriation des projets par les usagers (feuille de route partagée pour la recyclerie du futur qui inclue les usagers/non usagers, concepteurs, pouvoirs publics ; caractérisation des biens et des pratiques) en étant attentifs à la durabilité du processus (élaborer un modèle d’affaire viable et innovant, faire participer les consommateurs, créer de la valeur territoriale, diminuer les impacts environnementaux négatifs de nos modes de consommation).
Ce projet se situe à l’intersection de trois enjeux soulevés par l’appel Transition écologiques, économiques et sociale de l’ADEME :
- faciliter le passage de l’hyperconsommation à une consommation moins impactante en qualité et en quantité (meilleure considération des activités de réparation et des objets issus du processus),
- mieux associer le consommateur à la gestion des déchets,
- et permettre la transition d’initiatives isolées portées essentiellement par des associations, soutenues à des collectivités (niche) à une démarche ancrée dans l’économie et les systèmes locaux (réseaux territoriaux de réparation).
Financement : ADEME
Co-financement : Région Nouvelle Aquitaine
Partenaires scientifiques :
- Leesu,
- APESA (Centre technologique au service des transitions)
Partenaires institutionnels :
Contacts :