Laboratoire Eau Environnement et Systèmes Urbains (Leesu)

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Improving monitoring of dissolved organic matter from the wastewater treatment plant to the receiving environment: A new high-frequency in situ fluorescence sensor capable of analyzing 29 pairs of Ex/Em wavelengths
auteur
Angélique Goffin, Gilles Varrault, Nadège Musabimana, Antoine Raoult, Metehan Yilmaz, Sabrina Guérin-Rechdaoui, Vincent Rocher
article
, 2025, 325, pp.125153. ⟨10.1016/j.saa.2024.125153⟩
titre
arcMS: transformation of multi-dimensional high-resolution mass spectrometry data to columnar format for compact storage and fast access
auteur
Julien Le Roux, Julien Sade
article
, 2024, 4 (1), ⟨10.1093/bioadv/vbae160⟩
titre
Litter in French urban areas—part 1: composition, sources, and spatio-temporal variations on urban surfaces
auteur
Lauriane Ledieu, Romain Tramoy, David Mabilais, Sophie Ricordel, Zoé Bridant, Eric Bouchet, Clémence Bruttin, Bruno Tassin, Johnny Gasperi
article
, 2024, ⟨10.1007/s11356-024-35203-8⟩
titre
Unraveling Lake Geneva's hypoxia crisis in the Anthropocene
auteur
Laura M V Soares, Olivia Desgué‐itier, Cécilia Barouillet, Céline Casenave, Isabelle Domaizon, Victor Frossard, Nelson G Hairston, Andrea Lami, Bruno J Lemaire, Georges‐marie Saulnier, Frédéric Soulignac, Brigitte Vinçon‐leite, Jean‐philippe Jenny
article
, 2024, ⟨10.1002/lol2.10435⟩
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Quantification Approaches in Non-Target LC/ESI/HRMS Analysis: An Interlaboratory Comparison
auteur
Louise Malm, Jaanus Liigand, Reza Aalizadeh, Nikiforos Alygizakis, Kelsey Ng, Emil Egede Fro̷kjær, Mulatu Yohannes Nanusha, Martin Hansen, Merle Plassmann, Stefan Bieber, Thomas Letzel, Lydia Balest, Pier Paolo Abis, Michele Mazzetti, Barbara Kasprzyk-Hordern, Nicola Ceolotto, Sangeeta Kumari, Stephan Hann, Sven Kochmann, Teresa Steininger-Mairinger, Coralie Soulier, Giuseppe Mascolo, Sapia Murgolo, Manuel Garcia-Vara, Miren López de Alda, Juliane Hollender, Katarzyna Arturi, Gianluca Coppola, Massimo Peruzzo, Hanna Joerss, Carla van der Neut-Marchand, Eelco N Pieke, Pablo Gago-Ferrero, Ruben Gil-Solsona, Viktória Licul-Kucera, Claudio Roscioli, Sara Valsecchi, Austeja Luckute, Jan H Christensen, Selina Tisler, Dennis Vughs, Nienke Meekel, Begoña Talavera Andújar, Dagny Aurich, Emma L Schymanski, Gianfranco Frigerio, André Macherius, Uwe Kunkel, Tobias Bader, Pawel Rostkowski, Hans Gundersen, Belinda Valdecanas, W Clay Davis, Bastian Schulze, Sarit Kaserzon, Martijn Pijnappels, Mar Esperanza, Aurélie Fildier, Emmanuelle Vulliet, Laure Wiest, Adrian Covaci, Alicia Macan Schönleben, Lidia Belova, Alberto Celma, Lubertus Bijlsma, Emilie Caupos, Emmanuelle Mebold, Julien Le Roux, Eugenie Troia, Eva de Rijke, Rick Helmus, Gaëla Leroy, Niels Haelewyck, David Chrastina, Milan Verwoert, Nikolaos S Thomaidis, Anneli Kruve
article
, 2024, 96, pp.16215 - 16226. ⟨10.1021/acs.analchem.4c02902⟩

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Phyte’up dans Les Cahiers de la Recherche Architecturale, Urbaine et Paysagère

par Daniel Thevenot - publié le , mis à jour le

Le projet de recherche Phyte’up récemment présenté dans Les Cahiers de la Recherche Architecturale, Urbaine et Paysagère (CRAUP) 2021-11

« Vers une écologie de l’expérimentation « hors norme » des ressources matérielles en architecture »

« Towards architecture’s ecology of “extraordinary” experimentation with material resources »

Auteurs : Hector Docarragal et Montero et Olivier Jeudy

Résumé

Les nombreuses normes en vigueur en France apparaissent souvent comme un obstacle à la transition écologique dans les projets d’architecture. Devant ces difficultés, l’État a voulu mettre en œuvre des dispositifs dérogatoires : les récentes lois ESSOC et LCAP. Ces lois favorisent-elles réellement une approche écologique des matériaux en architecture ? Afin d’apporter une réponse à cette question, le présent article s’intéresse dans un premier temps à trois projets lauréats de l’appel à manifestation d’intérêt de 2018 « Permis d’innover » (loi LCAP), qui ont la particularité d’ouvrir de nouvelles perspectives de valorisation des matériaux en architecture par une approche expérimentale de dérogation aux normes. Dans un second temps, il interroge l’efficacité des usages de matériaux « non homologués » et leur potentiel à redéfinir de nouvelles conditions de performance. Les dispositifs institutionnels des lois LCAP et ESSOC pourraient être aussi consolidés en s’inspirant de pratiques alternatives « hors normes » comme mode opératoire. Simultanément, la validation de la capacité d’autres matériaux pour créer des solutions écologiques inédites consoliderait ce champ d’expérimentation en cours.

Le recours aux « matériaux écologiques », une démarche bridée par les normes ?

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3/ Le projet « Pythe’up  : phytoépuration des eaux grises en toiture » proposé par le Laboratoire eau, environnement et système urbains (LEESU) en partenariat avec l’agence d’architecture Daquin Ferrière & Associés porte sur la réutilisation des « eaux grises » de pluie et d’origine domestique dans le bâtiment. Aujourd’hui, les eaux de pluie dans nos grandes métropoles sont le vecteur d’un nombre important de polluants qui contribuent à détériorer la qualité de milieux aquatiques, 10 % des sols en France métropolitaine étant aujourd’hui artificialisé33. L’idée du Pythe’up est de récupérer les eaux pluviales là où elles tombent, plutôt que de les évacuer. Le dispositif technique Phyte’up est adapté à un milieu urbain dense, il récupère en toiture les eaux de pluie et certaines des eaux grises générées par les habitants. « Le système les traite et les réinjecte dans un réseau parallèle au réseau d’eau potable à des fins d’alimentation des toilettes, lave-linge, lavage des surfaces et d’arrosage », explique José-Frédéric, ingénieur des travaux publics de l’État et directeur adjoint du LEESU. Grâce à un procédé de filtration par phytoépuration développé et optimisé en toiture d’immeuble, l’eau (grise et de pluie) passe par les filtres contenant des micro-organismes qui rendent l’eau propre (non buvable) à différents usages. Les toitures organiques Phyte’up permettent donc de répondre aux exigences d’économie d’eau dans la construction neuve et aussi aux démarches environnementales dans la ville par l’apparition d’une niche de biodiversité dans les bassins aquatiques en toiture qui est générée par les substrats de filtration.

13Vis-à-vis des normes sanitaires, ce projet renvoie au problème de définition de l’eau « propre » et de sa réglementation dans l’habitat. En France, les limites et référence de qualité de l’eau potable destinée à la consommation humaine sont clairement définies par une réglementation européenne, le Code de la santé publique, la directive européenne 98/83 du 3 novembre 1998, le décret 2001-1220 et l’arrêté du 11 janvier 2007. Cette réglementation, largement suffisante pour l’eau potable, laisse pourtant sans définition légale les autres types d’eau à l’usage dans l’habitat (propres, grises, usées), qui sont considérés non aptes pour la consommation. De fait, malgré les efforts du laboratoire pour ouvrir des voies de réflexion et élargir et modifier le cadre réglementaire à d’autres usages que l’eau potable, l’approche innovante du projet Phyte’up peine à trouver des supports. En l’absence d’une base réglementaire pour les eaux non potables, des organismes comme l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) n’ont pas le pouvoir d’accompagner une telle démarche de projet. Toutefois, comme l’explique José-Frédéric Déroubaix, en outrepassant la définition d’eau potable dans le contexte de l’AMI, « l’eau propre acquiert une valeur d’usage ». Cela « ouvre la voie pour introduire l’eau propre pour l’usage domestique dans l’habitat (lavage des sols, parking, lave-linge et toilette) avec l’implantation d’un double réseau de distribution (eau potable et eau propre) ».

14La présentation de ces trois projets permet de faire le constat que des actions concrètes et innovantes révèlent une forme de dérèglement existant entre les garanties préconisées par les normes et les objectifs écologiques attendus. Le Code de la construction et de l’habitation (CCH), qui compile l’ensemble des articles réglementaires et législatifs obligatoires dans le bâtiment, impose des « règles de moyen » pour atteindre un résultat. De telles approches des normes contraignent les acteurs de la construction à recourir à l’emploi de matériaux selon des solutions techniques imposées. On est donc en présence d’une logique prescriptive, largement critiquée, tant par les architectes que par les maîtres d’œuvre, les maîtres d’ouvrage et les bureaux d’études. Dans les trois projets analysés, il est intéressant de constater que les concepteurs ont mis en place de manière semblable une méthodologie expérimentale qui justifie la voie dérogatoire par la démonstration d’une performance avérée et contextualisée, afin de s’affranchir des obligations réglementaires à contrecourant de toute ambition environnementale. L’acceptation de ces « approches performantielles » réalisées sous la loi LCAP répond en partie aux reproches des architectes concernant l’approche réglementaire prescriptive.

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Voir en ligne : Article de la CRAUP : texte intégral