Le Leesu s’intéresse aux micropolluants en milieu anthropisés depuis les années 2000, notamment dans le cadre des projets OPUR et PIREN-Seine.
Les micropolluants sont largement mis en avant par le Ministère en charge de l’environnement (plans «micropolluants» successifs) comme un enjeu essentiel vis-à-vis de la qualité des milieux aquatiques et de la santé des personnes. Les différents projets menés au Leesu contribuent à alimenter le plan «Micropolluants» et la «Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens». Le Leesu est membre
- du Comité Experts Priorisation CEP (instance nationale pilotée par l’Agence française pour la biodiversité - AFBet l’Ineris),
- du Comité d’experts spécialisé «Eaux» de l’Anses,
- du Groupe de travail Astee sur les micropolluants dans les eaux pluviales.
Il est impliqué dans le Groupe de travail Micropolluants d’Arceau-IdF au sein duquel il a été moteur dans la rédaction d’un ouvrage sur les micropolluants dans les eaux urbaines paru en 2018. Le Leesu est, de plus, la seule structure à piloter deux projets, Cosmet’eau et Roulépur, parmi les treize qui ont été retenus dans le cadre de l’appel à projets «Innovation et changements de pratiques : micropolluants des eaux urbaines» de l’Agence française pour la biodiversité - AFB et des Agences de l’eau.
La focalisation du Leesu sur les milieux urbains fortement anthropisés et l’étude du continuum émissions – milieu récepteur constitue un positionnement original au niveau national. Notre démarche s’articule autour
- d’actions de recherche (afin d’appréhender la dynamique des apports de micropolluants aux milieux récepteurs),
- d’un volet expertise (sur la métrologie, les sources, les risques sanitaires et environnementaux),
- d’un axe «réglementation» (pour évaluer l’impact des textes et comprendre l’influence des lobbies),
- du déploiement d’innovations (techniques et sociologiques).
La volonté d’informer et de sensibiliser afin d’orienter les choix de production, de consommation et de gestion constitue un pilier essentiel de notre action.
Depuis 2014, notre approche se veut résolument pluridisciplinaire :
- par la nature des contaminants suivis :
- micropolluants organiques (alkylphénols, HAP, parabènes, PCB, PBDE, phtalates…),
- éléments traces métalliques et
- pathogènes émergents (virus, mycobactéries non tuberculeuses, etc.)
- par les disciplines scientifiques mobilisées :
- chimie,
- microbiologie,
- écotoxicologie,
- hydrologie urbaine,
- modélisation,
- géographie,
- sciences politiques…
Cette pluridisciplinarité nous permet de proposer des approches originales allant du développement de méthodes analytiques à la modélisation. Nous nous intéressons ainsi à la compréhension du processus de lancement d’alerte, de sensibilisation des consommateurs et des pouvoirs publics. Nous développons des outils techniques et sociologiques innovants sur :
- l’étude des pratiques de consommation (OPUR et Cosmet’eau),
- la métrologie des micropolluants (screening non ciblé (OPUR, ANR JCJC WaterOmics),
- les échantillonneurs passifs (ANR EMESTOX, ANR Pulse et Cosmet’eau)),
- l’analyse de la performance des solutions de traitement (OPUR et Roulépur) et
- l’évaluation de leur acceptabilité sociale et technique (Roulépur),
- les effets sur le milieu récepteur (PIREN-Seine, Cosmet’eau).
Les travaux du Leesu sur les micropolluants s’appuient sur des partenariats diversifiés avec des acteurs publics et privés :
- structures de recherche en France (OTHU, ONEVU, LCPP, UMR Métis, UMR EPOC…) et
- à l’international (Université Libanaise, University of Illinois, University of Arizona, Curtin University, University of Wisconsin),
- collectivités territoriales (CD94, CD93, CD92, CD77, Ville de Paris, SIAAP, Eau de Paris),
- PME (Ecovégétal, Sepia Conseils, VigiCell Tronico)…