J’ai le plaisir de vous inviter à ma soutenance de thèse :
Acquisition de tolérance et modification de structure des communautés périphytiques : une réponse précoce à la pression urbaine dans les milieux aquatiques
qui aura lieu le mardi 14 décembre à 14h à l’École des Ponts ParisTech, Champs-sur-Marne, amphi Picard.
Jury
- Renata Behra, EAWAG, rapporteur
- Fabienne Petit, Université de Rouen, rapporteur
- Alain Boudou, Université de Bordeaux, examinateur
- Agnès Bouchez, INRA Thonon-les-Bains, examinateur
- Josette Garnier, UPMC, examinateur
- Catherine Gourlay-Francé, Cemagref HBAN, encadrant
- Bruno Tassin, LEESU, co-directeur de thèse
- Marie-Hélène Tusseau-Vuillemin, IFREMER, directeur de thèse
Résumé de la thèse
La contamination des milieux aquatiques urbains se caractérise aujourd’hui par un mélange de micropolluants d’origines et de types variés. Les conséquences de ce type de contamination, multiples mais faibles et chroniques, sur les écosystèmes aquatiques sont difficiles à évaluer. En effet, il difficile d’une part de dresser un état des lieux précis de la contamination et d’autre part, de relier cette contamination à la réponse biologique des organismes exposés puisqu’elle n’engendre pas nécessairement des effets visibles et immédiats. Cette étude a pour objectif de développer une méthodologie permettant d’utiliser le périphyton pour évaluer l’impact d’une contamination urbaine typique. Les biofilms sont des communautés aquatiques complexes jouant un rôle primordial dans le fonctionnement des écosystèmes aquatiques. Leur réponse biologique à une perturbation peut s’évaluer au niveau structurel comme au niveau fonctionnel. Une première étape de ce travail a consisté à développer d’une part un test de toxicité aiguë permettant d’évaluer la tolérance de la composante hétérotrophe des biofilms selon le concept PICT (Pollution-Induced Community Tolerance), et d’autre part l’utilisation de la technique d’empreinte génétique ARISA (Automated ribosomal Intergenic Spacer Analysis) pour évaluer des modifications de structure des communautés bactériennes et eucaryotes des biofilms. Les méthodologies développées ont ensuite été testées au laboratoire par des expositions de périphyton à des métaux à des concentrations environnementales. Par la suite, elles ont pu être déployées in situ : d’abord dans un gradient de contamination multi-métallique sur la Seine avec des prélèvements ponctuels de biofilms naturels ainsi qu’une expérience de transposition (amont/aval de l’agglomération parisienne). Enfin, le lien entre la tolérance du périphyton et la contamination métallique globale du milieu a été exploré à l’échelle d’un bassin versant. Les résultats sont prometteurs quant à l’utilisation du périphyton pour évaluer l’impact d’une contamination urbaine.
Mots-clés : biofilm, contaminants urbains, PICT, ARISA
École doctorale : Sciences, Ingénierie et environnement (SIE), Université Paris-Est
- Cemagref - HBAN
- Tél. +33 0(1) 40 96 65 68