TY - THES TI - Sources, flux et bilan des retombées atmosphériques de métaux en Ile-de-France AU - Azimi, S. AB - La pollution de l’air résulte de multiples facteurs anthropiques. La nature dynamique de l’atmosphère facilite ensuite le transport des particules émises à différentes échelles spatiales. Ces apports anthropiques sont déposés suivant différents processus sur tous les types de milieux, tant urbains que ruraux, en les affectant plus ou moins irrémédiablement. De nombreux travaux ont cherché à évaluer les quantités déposées sur ces différents milieux sans toutefois tenter d’en déterminer la représentativité. Sous le vocable représentativité, nous incluons la comparaison avec les autres voies d’introduction de tels polluants dans les milieux considérés. Les principaux objectifs de ce travail sont d’une part, d’améliorer les connaissances sur les quantités de métaux et d’hydrocarbures déposées en les comparant aux autres voies d’apport pour chaque type de milieu et d’autre part, d’identifier leur principale origine. Préalablement à la quantification des flux de déposition, nous avons procédé à une comparaison des protocoles de collecte des dépôts atmosphériques totaux, montrant que la collecte n’était ni dépendante du matériau utilisé pour les entonnoirs, ni de la durée de la période de collecte. Par contre, le rinçage des entonnoirs a montré un apport plus important lors des collectes hebdomadaires que mensuelles, les parts relatives étant respectivement 24-40 et 8-18 %. L’étude des évolutions temporelles qui a suivi cette étape de validation a montré globalement une absence de variation saisonnière sur la période 2001-2002 des métaux. Cependant, une baisse significative des flux de déposition est apparue entre 1994 et 2002 de facteurs respectivement égaux à 16 ; 2,5 ; 4 et 7,5 pour Cd, Cu, Pb et Zn à Créteil. Les quantités se déposant sur la région Ile-de-France, similaires sur les zones urbaines et semi- urbaines (? 20 t.an-1 pour les éléments Ba, Cu, Pb et Sr) malgré une surface quatre fois plus importante dans le second cas, ont permis de constater l’importance des flux de dépositions en zone urbaine. A l’échelle du bassin de la Seine, les quantités déposées par la voie atmosphérique sont du même ordre de grandeur que celles présentes dans les matières en suspension de la Seine à l’estuaire de son bassin, avec des rapports compris entre 0,8 et 4,8 pour des éléments tels que Al, Cd, Co, Cu, Fe, Mn, Ni, Pb et Zn. La comparaison des flux de déposition avec les autres apports s’est effectuée en zones agricole et urbaine. Dans le premier cas, les retombées atmosphériques sont apparues comme la voie prépondérante des apports de Cu, Ni et Pb, alors que le Cd est majoritairement apporté par les intrants agricoles. Ces deux modes d’apport engendrent une accumulation de Cd, Ni et Pb dans les horizons de surface avec un taux annuel respectivement de 0,33 ; 0,014 et 0,014 % et une diminution du Cu de 0,024 % par an. En zone urbaine, les retombées atmosphériques ont été comparées aux ruissellements de toitures et de chaussées. Ainsi, l’apport atmosphérique est la voie prépondérante d’introduction de métaux et d’hydrocarbures, à l’exception des éléments Cu, Pb, Ti et Zn émis majoritairement par les toitures. Cependant, les apports atmosphériques sont inférieurs, de l’ordre de 1,5 à 27 fois suivant les éléments, aux apports occasionnés par le lavage de la voirie. L’étude des sources atmosphériques d’aérosols a permis l’obtention d’outils permettant la caractérisation des principales sources de rejets atmosphériques de métaux. Ainsi, les différents types d’aérosols considérés ont pu être clairement distingués suivant différents éléments et rapports d’éléments. L’utilisation des outils obtenus sur les données de retombées atmosphériques ne semble cependant pas permettre une distinction des différents apports anthropiques et terrigènes du fait des phénomènes de mélange atmosphériques. DA - 2004/// PY - 2004 M3 - PhD Thesis PB - Ecole nationale des ponts et chaussées - ENPC PARIS / MARNE LA VALLEE, ER -